Amateur·ices de teen drama chez les riches, cette nouvelle série devrait vous happer ! Mise en ligne le 7 juin dernier sur Netflix, la mini-série Hierarchy se présente comme un mélange entre Gossip Girl, Elite et Pretty Little Liars.
La recette de Hierarchy n’est pas nouvelle : à l’image de Gossip Girl en son temps ou du kdrama The Heirs, et plus tard de la série espagnole Elite ou l’anglaise Young Royals, ce nouveau kdrama nous plonge dans les us et coutumes du lycée Jooshin, aka l’établissement secondaire le plus select de la Corée du Sud. Les gens sont beaux, riches, les garçons font de l’escrime et du rugby, les filles de la musique et de la danse classique. Normal, c’est l’endroit où les 0,01 % des ados les mieux nés et les plus riches reçoivent leur éducation.
On y découvre une poignée de personnages, héritiers et héritières des familles les plus riches du pays, qui se placent tout en haut de la chaîne alimentaire. Difficile de ne pas penser à l’iconique Blair Waldorf de Gossip Girl quand on fait la connaissance de He Ra (Ji Hye-Won), la BFF sassy, qui aime les serres-têtes et les tailleurs Chanel, et entretient avec Jae Yi (la Serena de la série, incarnée par No Jeong-ee) une relation mi-amicale, mi-compétitive. Cette dernière revient de trois mois passés aux Etats-Unis, et elle a décidé de rompre avec son petit copain, Ri An (Kim Jae-Won), la star du lycée et arrière-petit fils du fondateur de Jooshin. Shocking ! La froide et parfaite Jae Yi cache des secrets, tout comme le petit nouveau, Kang Ha, qui débarque à la rentrée avec son statut de boursier. Et là, on pense à Dan Humphrey, qui venait semer la zizanie au sein de Constance Billard dans GG.
Lutte des classes et adolescence
Si la devise du lycée, “noblesse oblige”, appuie sur les qualités morales que les élites sont censées posséder, la suite de la série nous montre bien, comme Elite, qu’il en est tout autre une fois que les adultes et les bonnes manières de façade ont quitté la pièce. Kang Ha réalise bien vite que tout est fait pour lui rappeler sa condition de pauvre, de sa couleur de cravate (différente pour les boursiers) à des pièces du lycée réservées aux “non-boursiers”. Avant la fin du pilote, on comprend ses motifs : venger la mystérieuse mort de son frère. Et c’est là qu’on commence à penser à une autre série ado américaine, qui lorgnait vers le polar : Pretty Little Liars.
Comme son titre l’indique, Hierarchy insiste sur les dynamiques de pouvoir à l'œuvre dans le lycée coréen, sorte de répétition générale avant la vie d’adulte pour ces ultra-riches imbus d’eux-mêmes, qui apprennent tôt à mépriser le commun des mortels dans notre société ultra-hiérarchisée. La capacité des kdramas à mélanger les genres (ici, teen movie, soap et polar) et à pousser tous les curseurs au maximum permet à la série de ne jamais être ennuyeuse. Si l’on peut reprocher aux personnages d’être assez archétypaux, on finit tout de même par s’y attacher.
Mais la recette des élites versus les boursiers n’est-elle pas un peu émoussée à force d’avoir été utilisée ? Sur Tik Tok, les fans de Kdrama attendaient Hierarchy avec impatience. Et si certain·es ont été déçu·es, notamment par le final, les edits de la série se sont multipliés et il n’est pas impossible que la série se voit accorder une saison 2.
Marion Olité